Un thérapeute asiatique

Les seul·e·s thérapeutes français·es d’origine asiatique que je connais sont spécialisé·es en massages, reiki, kinésiologie, ostéopathie. Autrement je trouve qu’ils·elles sont davantage représenté·es dans le milieu médical : médecins, dentistes, pharmacien·nes.

Plutôt rares sont les personnes d’origine asiatique qui se forment à la psychothérapie. Dans mon cursus de formation je peux témoigner : sur les quelques 200-300 personnes que j’ai côtoyées en stage (élèves et formateur-ices), je n’en ai rencontré que 2 : une française d’origine sino-cambodgienne et une chinoise installée en France depuis une quinzaine d’années.

En ayant fait quelques recherches sur internet et sur les réseaux sociaux le constat me semble être le même : les psychothérapeutes français·es d’origine asiatique sont peu nombreux et/ou sous-représenté·es.

Cela soulève des questions :
– quelles raisons à cela ? (culturelles, sociologiques, systémiques)
– quel est le rapport des asiatiques à la santé mentale et à la psychothérapie ?
– que représente le thérapeute d’origine asiatique dans l’imaginaire collectif des français·es (asiatiques et non-asiatiques) ?

Ce manque de représentativité constitue pour moi un double problème car :
1. il n’incite pas à visibiliser l’accès à la psychothérapie chez les français·es asiatiques, alors que les enjeux de santé mentale concernent tout le monde, indifféremment de son origine.
2. idem pour les français·es plus « de souche » déjà habitué·es à l’accompagnement psychologique mais qui ne porteraient pas leur choix sur un·e psy asiatique, car cela leur paraîtrait trop peu commun et éloigné des représentations de ce qu’est un·e psy.

Je suis curieux de connaître votre avis. Qu’en pensez-vous ?